UNE HISTOIRE DE FAMILLE
Satillieu – Ardèche du Nord
C’est au cœur du berceau de l’industrie textile de la Région Rhône-Alpes, que tout commença pour ma famille. A 13 ans, mon arrière-grand-mère, Gaby Montagnon, fut l’une des premières employées d’Emile Glaizal, qui venait de fonder le groupe Tissages de Soieries Réunis (dits T.S.R.) en organisant la fusion exceptionnelle et inédite de 10 usines textiles essaimées dans la Région. A 100 ans aujourd’hui, Gaby me raconte encore les anecdotes de cette époque “exceptionnelle” avec un air nostalgique, la gorge nouée et les yeux humides. Les “défilés de mode” organisés par les ouvrières après les journées de travail, ou encore la nuisette en dentelle offerte par M. Glaizal, toujours intacte aujourd’hui, sont autant de souvenirs qu’elle me partage depuis mon enfance.
C’est au cœur du berceau de l’industrie textile de la Région Rhône-Alpes, que tout commença pour ma famille. A 13 ans, mon arrière-grand-mère, Gaby Montagnon, fut l’une des premières employées d’Emile Glaizal, qui venait de fonder le groupe Tissages de Soieries Réunis (dits T.S.R.) en organisant la fusion exceptionnelle et inédite de 10 usines textiles essaimées dans la Région. A 100 ans aujourd’hui, Gaby me raconte encore les anecdotes de cette époque “exceptionnelle” avec un air nostalgique, la gorge nouée et les yeux humides. Les “défilés de mode” organisés par les ouvrières après les journées de travail, ou encore la nuisette en dentelle offerte par M. Glaizal, toujours intacte aujourd’hui, sont autant de souvenirs qu’elle me partage depuis mon enfance.
Ardoix – Ardèche du Nord
Forte de son expérience dans l’industrie textile, la famille Montagnon continue de créer des ateliers spécialisés dans la confection de produits jersey et indémaillables. C’est quelques années plus tard que la famille Montagnon se spécialise dans la production de tissu.
Forte de son expérience dans l’industrie textile, la famille Montagnon continue de créer des ateliers spécialisés dans la confection de produits jersey et indémaillables. C’est quelques années plus tard que la famille Montagnon se spécialise dans la production de tissu.
Ardoix – Ardèche du Nord
En 1980, Jean-Claude Montagnon fonde la société Chamatex, société spécialisée dans la filature et la fabrication de textiles. Chamatex participe aux heures de gloire du textile français, employant près de 800 employés jusqu’en 2001. L’entreprise familiale sert alors les géants actuels de la “Fast Fashion”, avant qu’ils ne délocalisent leurs productions vers les pays à faibles coûts, principalement en Asie, foudroyant l’entreprise en un temps record. La fuite des clients pour ces pays à main d'œuvre bon marché, mettant à la porte des milliers de travailleurs textiles partout en France, fut une véritable catastrophe pour notre industrie.
En 1980, Jean-Claude Montagnon fonde la société Chamatex, société spécialisée dans la filature et la fabrication de textiles. Chamatex participe aux heures de gloire du textile français, employant près de 800 employés jusqu’en 2001. L’entreprise familiale sert alors les géants actuels de la “Fast Fashion”, avant qu’ils ne délocalisent leurs productions vers les pays à faibles coûts, principalement en Asie, foudroyant l’entreprise en un temps record. La fuite des clients pour ces pays à main d'œuvre bon marché, mettant à la porte des milliers de travailleurs textiles partout en France, fut une véritable catastrophe pour notre industrie.
Ardoix > Lyon
Grandement influencé par sa grand-mère et son oncle, mon père a pris la même direction qu’une grande partie de sa famille : le textile. Il connaît la fin des glorieuses années « textiliennes » françaises, jusqu’au déclin total de cette industrie sur nos terres. Pendant 10 ans, l’activité textile en France est quasiment au point mort; n’employant plus que quelques 10 000 personnes contre plus de 200 000 avant les vagues de délocalisation. Mon père travaillera dans différentes entreprises dont certaines ne pourront résister à la crise.
Grandement influencé par sa grand-mère et son oncle, mon père a pris la même direction qu’une grande partie de sa famille : le textile. Il connaît la fin des glorieuses années « textiliennes » françaises, jusqu’au déclin total de cette industrie sur nos terres. Pendant 10 ans, l’activité textile en France est quasiment au point mort; n’employant plus que quelques 10 000 personnes contre plus de 200 000 avant les vagues de délocalisation. Mon père travaillera dans différentes entreprises dont certaines ne pourront résister à la crise.
Ardoix
En 2011, l’activité textile reprend un peu d’élan dans l’hexagone. C’est cette année-là que mon père fera son retour chez Chamatex, racheté par Gilles Réguillon et Lydie Montagnon. Spécialisée dans la fabrication de tissus techniques haut de gamme, Chamatex fait aujourd’hui partie des usines les plus importantes de fabrication textile en Europe, réalisant plus de 20 millions d’euros de chiffre d’affaires et employant plus de 100 personnes.
En 2011, l’activité textile reprend un peu d’élan dans l’hexagone. C’est cette année-là que mon père fera son retour chez Chamatex, racheté par Gilles Réguillon et Lydie Montagnon. Spécialisée dans la fabrication de tissus techniques haut de gamme, Chamatex fait aujourd’hui partie des usines les plus importantes de fabrication textile en Europe, réalisant plus de 20 millions d’euros de chiffre d’affaires et employant plus de 100 personnes.
Lyon
Diplômé en décembre 2019 de l’école ESMOD Fashion Business, je signe les statuts de création de mon entreprise le 3 janvier 2020, mon grand départ dans la vie professionnelle ! Mon objectif : fabriquer du sportswear d’image, 100% made in France pour des clients en quête de qualité. Mes convictions m’animent, je souhaite remettre du sens dans l’achat du vêtement « d’image », créer des produits textiles qui offrent de la valeur ajoutée et s’inscrivent dans une dimension humaine. J’ai toujours voulu mettre des visages, du savoir-faire et de la proximité dans mes créations. Pour beaucoup, cela semblait complètement utopique et irréalisable, dans un monde où la recherche du meilleur prix prend le pas sur beaucoup de décisions. Je n’ai jamais partagé cette opinion, c’est donc naturellement que je me mobilise au quotidien pour la contrer.
Diplômé en décembre 2019 de l’école ESMOD Fashion Business, je signe les statuts de création de mon entreprise le 3 janvier 2020, mon grand départ dans la vie professionnelle ! Mon objectif : fabriquer du sportswear d’image, 100% made in France pour des clients en quête de qualité. Mes convictions m’animent, je souhaite remettre du sens dans l’achat du vêtement « d’image », créer des produits textiles qui offrent de la valeur ajoutée et s’inscrivent dans une dimension humaine. J’ai toujours voulu mettre des visages, du savoir-faire et de la proximité dans mes créations. Pour beaucoup, cela semblait complètement utopique et irréalisable, dans un monde où la recherche du meilleur prix prend le pas sur beaucoup de décisions. Je n’ai jamais partagé cette opinion, c’est donc naturellement que je me mobilise au quotidien pour la contrer.
Lyon
Le monde s’écroule, mon monde et mes rêves vacillent ; le Coronavirus nous oblige à nous confiner. Je décide de m’isoler seul en montagne pour faire le point, réfléchir… Dans le flou le plus total, les questions s’entrechoquent, les doutes prennent de plus en plus de place et l’angoisse vient figer dans le temps tous mes projets. C’est un arrêt sur image géant, une remise en question complète. J’ai continué à développer mes idées, les écrire pour ne pas oublier, m’accrocher à mes rêves d’ados. C’est ce qui m’a maintenu en «vie» lors de ce premier confinement. Parallèlement, ce même confinement sonne l’alerte sur notre mode de consommation effréné et ses limites. Ce sujet qui me tient à cœur concentre toutes les attentions depuis le début de cette crise sanitaire. Consommer moins mais mieux, consommer juste, se faire plaisir en renouant avec nos valeurs d’antan sont autant de nouvelles alternatives à construire. Une chose est sûre, je veux être acteur de ce changement !
Le monde s’écroule, mon monde et mes rêves vacillent ; le Coronavirus nous oblige à nous confiner. Je décide de m’isoler seul en montagne pour faire le point, réfléchir… Dans le flou le plus total, les questions s’entrechoquent, les doutes prennent de plus en plus de place et l’angoisse vient figer dans le temps tous mes projets. C’est un arrêt sur image géant, une remise en question complète. J’ai continué à développer mes idées, les écrire pour ne pas oublier, m’accrocher à mes rêves d’ados. C’est ce qui m’a maintenu en «vie» lors de ce premier confinement. Parallèlement, ce même confinement sonne l’alerte sur notre mode de consommation effréné et ses limites. Ce sujet qui me tient à cœur concentre toutes les attentions depuis le début de cette crise sanitaire. Consommer moins mais mieux, consommer juste, se faire plaisir en renouant avec nos valeurs d’antan sont autant de nouvelles alternatives à construire. Une chose est sûre, je veux être acteur de ce changement !
Lyon
L’annonce du 2ème confinement a été un véritable coup de massue. Un nouveau coup d’arrêt difficile à accepter. On dit souvent que la nuit porte conseil et ce fut le cas. Cette nuit qui précéda les annonces fut courte mais forte en pensées. C’est à ce moment-là que m’est venu l’idée de venir en aide aux restaurateurs. Après plusieurs semaines de travail, l’initiative citoyenne et solidaire « Je ne rends pas mon tablier » était lancée : l’objectif était de fabriquer des tabliers 100% Made in France et de reverser la totalité des bénéfices à des associations de Restaurateurs. J’ai créé cette initiative dans le flou le plus total, ne sachant pas vraiment où je m’aventurais. Le résultat fut exceptionnel : plus de 1500 tabliers ont été vendus sur 2 mois soit plus de 60000€ de vente. Cela représente une somme de 40000€ pour tous les ateliers français impliqués dans la confection des tabliers et 20000€ reversés aux différentes associations présentes lors de l’initiative. De nombreux grands chefs portent fièrement le tablier : Régis et Jacques Marcon, Glenn Viel, Eugénie Béziat, Pierre Sang, Christian Tetedoie ou encore Yves Camdeborde. Ce message de soutien et d’abnégation a traversé les frontières et m’a permis de rencontrer plusieurs grands chefs qui se sont intéressés à mon activité principale : la création de vêtement 100% Made in France !
L’annonce du 2ème confinement a été un véritable coup de massue. Un nouveau coup d’arrêt difficile à accepter. On dit souvent que la nuit porte conseil et ce fut le cas. Cette nuit qui précéda les annonces fut courte mais forte en pensées. C’est à ce moment-là que m’est venu l’idée de venir en aide aux restaurateurs. Après plusieurs semaines de travail, l’initiative citoyenne et solidaire « Je ne rends pas mon tablier » était lancée : l’objectif était de fabriquer des tabliers 100% Made in France et de reverser la totalité des bénéfices à des associations de Restaurateurs. J’ai créé cette initiative dans le flou le plus total, ne sachant pas vraiment où je m’aventurais. Le résultat fut exceptionnel : plus de 1500 tabliers ont été vendus sur 2 mois soit plus de 60000€ de vente. Cela représente une somme de 40000€ pour tous les ateliers français impliqués dans la confection des tabliers et 20000€ reversés aux différentes associations présentes lors de l’initiative. De nombreux grands chefs portent fièrement le tablier : Régis et Jacques Marcon, Glenn Viel, Eugénie Béziat, Pierre Sang, Christian Tetedoie ou encore Yves Camdeborde. Ce message de soutien et d’abnégation a traversé les frontières et m’a permis de rencontrer plusieurs grands chefs qui se sont intéressés à mon activité principale : la création de vêtement 100% Made in France !
Lyon
L’initiative « Je ne rends pas mon tablier » touchait à sa fin. Après cette réussite, j’ai été missionné par plusieurs grands chefs et différentes maisons de gastronomies françaises pour différentes créations textiles. Les Chefs Régis et Jacques Marcon ont été les premiers à me faire confiance. Nous avions pour objectif de fabriquer un vestiaire sur mesure pour l’équipe en salle de l’établissement gastronomique. Après plusieurs rendez-vous au sein de l’établissement étoilé ainsi que plusieurs créations de moodboards, les chemises sur mesure de la Maison Marcon commençaient à voir le jour. Une véritable fierté !
L’initiative « Je ne rends pas mon tablier » touchait à sa fin. Après cette réussite, j’ai été missionné par plusieurs grands chefs et différentes maisons de gastronomies françaises pour différentes créations textiles. Les Chefs Régis et Jacques Marcon ont été les premiers à me faire confiance. Nous avions pour objectif de fabriquer un vestiaire sur mesure pour l’équipe en salle de l’établissement gastronomique. Après plusieurs rendez-vous au sein de l’établissement étoilé ainsi que plusieurs créations de moodboards, les chemises sur mesure de la Maison Marcon commençaient à voir le jour. Une véritable fierté !